Le traumatisme racial : vers une prise en charge psycho-corporelle en France
Résumé
Le racisme n’est pas seulement un délit au niveau légal ou un sujet politique tabou. Il peut également être considéré comme un stress chronique, avec des conséquences délétères sur la santé mentale et corporelle des personnes qui le vivent. Les travaux de Carter & al. (2020), mettent en évidence le race-based traumatic stress. Ce concept permet de compléter la symptomatologie et les origines du Trouble de Stress Post-Traumatique du DSM-5, qui ne prennent pas en compte le racisme. Dans une perspective plus corporelle, Menakem (2017), a mis en lumière le fait que le racisme active le système nerveux autonome, pouvant générer de l’hypervigilance, des troubles du sommeil, ou des douleurs somatiques.
Les recherches françaises restent encore limitées sur l’impact psycho-somatique du racisme, même si des travaux émergent (d’Almeida, 2022). Pourtant, 91% des personnes noires ou métisses en France déclarent avoir été confrontées au racisme (enquête Ipsos, 2023). L’absence d’outils validés et de protocoles cliniques spécifiques ne permet pas l’évaluation de ces problématiques, et mystifie leur prise en charge. En effet, de nombreuses personnes déplorent l’absence de reconnaissance de leur vécu de racisme, ce qui a pour résultat de décourager leur démarche thérapeutique.
Cette réflexion théorico-clinique a pour conclusion la nécessité du développement d’un champ de recherche français sur le traumatisme racial. L’objectif est de proposer une prise en charge intégrative et adaptée aux besoins spécifiques des personnes confrontées au racisme en France.
Introduction
En France, 91% des personnes noires ou métisses déclarent avoir été confrontées au racisme (enquête Ipsos, 2023). Un vécu commun à toute une partie de la population française, et pourtant presque absent de nos manuels, enseignements et recherches en psychologie. Une devise française pourtant prometteuse ‘liberté, égalité, fraternité’, qui semble servir de masque aux réalités politiques et sociales de son peuple. Ainsi, comment un pays peut-il prôner la liberté tout en interdisant le port du foulard à ses sportives durant les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 ?
Cette introduction peut sembler trop revendicative pour une réflexion théorico-clinique. Néanmoins, elle s’ancre dans un regard psychosocial des violences systémiques, en place depuis 4 siècles, dès le début du commerce triangulaire et de l’esclavage. En effet, l’espace thérapeutique n’est pas exempte des dynamiques discriminatoires, il n’en est qu’une scène de plus. Ceci explique que les personnes racisées peuvent appréhender ou éviter les parcours thérapeutiques avec des thérapeutes non racisé.e.s. (d’Almeida, 2022).
Pourtant, selon l’article 2 du Code de déontologie des Psychologues, l’activité d’un.e psychologue “porte sur les composantes psychologiques des individus considérés isolément ou collectivement et situés dans leur contexte”. Or, la contextualisation des conceptualisations de cas manque cruellement à nos pratiques. En ce sens, l’Association Américaine de Psychologie (APA), a présenté ses excuses en octobre 2021: “APA a failli à son rôle de chef de file dans le domaine de la psychologie, s’est rendu complice de l’inégalité systémique et a causé du tort à de nombreuses personnes par le racisme, la discrimination raciale et le dénigrement des communautés de couleur, manquant ainsi à sa mission qui consiste à servir la société et à améliorer la vie des gens”. L’APA s’est engagée dans cette continuité à “développer une science psychologique qui contribue à démanteler le racisme systémique et structurel qui a exclu de manière disproportionnée les perspectives, les chercheurs et les échantillons de personnes de couleur de la recherche psychologique”.
Malgré le manque de soutien institutionnel, quelques travaux émergent en France, même s’ils sont encore rares. Bien plus rare que les expériences racistes vécues par 91% de la population racisée de notre pays. La question suivante pourrait se poser: “Qu’attendons-nous pour intégrer la prise en charge du traumatisme racial dans nos pratiques ?”. Mais le temps des interrogations est révolu. Alors voici pourquoi il est urgent de proposer une prise en charge psycho-corporelle du traumatisme racial en France.
Réflexions et revue de littérature
La notion de race
Le 12 juillet 2018, le terme “race” a été supprimé du premier article de la Constitution Française. Quand les un.e.s applaudissent, d’autres mettent en gardent contre l’invisibilisation que cette décision pourrait créer. Nous rappelons ici très clairement que le sens biologique du terme “race” n’a aucun sens ou fondement. En revanche, le vécu du racisme est lui causé par une notion de race en tant que construit social. Comment parler de racisme sans parler de race ? Comment régler un problème que l’on ne peut pas nommer ? La France est souvent accusée de “colorblindness”, de ne pas voir les couleurs, et par ce fait, d’invisibiliser les discriminations basées sur l’origine perçue. “La République française ne reconnaît pas officiellement les minorités et ne les compte pas non plus” (Ndiaye, 2008 dans d’Almeida, 2022).
Le racisme et ses conséquences sur la santé
Le racisme peut être défini comme un système idéologique et institutionnel, produisant et légitimant des hiérarchies entre les groupes (Tajfel, 1981 ; Dovidio & Gaertner, 2004). Il s’exprime à travers des attitudes, des stéréotypes, des comportements discriminatoires, mais aussi des structures sociales qui maintiennent ces inégalités. Le racisme crée un pont entre “une culture (d’une nation, d’une identité nationale)” et “une identité naturelle (physique)” (Wieviorka, 2020).
Les conséquences du racisme sur la santé mentale ont été largement étudiées aux États-Unis:
symptômes dépressifs, baisse de l’estime de soi, hausse des comportements à risque (Benner & al, 2018)
sentiment d’impuissance et charge mentale élevée pour déterminer l’aspect raciste ou non d’un incident (Sue & al. 2008)
un stress chronique (Thoits, 2010 dans Thames & al., 2019).
Plus récemment, en France, une étude qualitative met en évidence l’impact négatif des micro-agressions, les participantes rapportent une “fragilisation allant jusqu’à la dépression” (d’Almeida, 2022).
Le traumatisme racial
Le traumatisme racial, tel que défini par Robert T. Carter et ses collaborateurs, est le fruit d’un travail visant à documenter et à valider les effets potentiellement traumatiques du racisme. Psychologue clinicien et consultant légal pour des affaires de racisme, Carter cherchait à fournir des preuves solides permettant de défendre des victimes de discrimination devant le tribunal, en démontrant que le stress lié à la race pouvait constituer un traumatisme légitime.
L’ouvrage Measuring the effects of racism (Carter & Pieterse, 2020) a permis de différencier le traumatisme racial du trouble de stress post-traumatique (TSPT, DSM-5). La description du DSM-5 ne correspond pas aux expériences ou aux réactions des personnes qui vivent un stress lié à la race. En effet, “Une expérience de racisme implique un choc émotionnel soudain qui provoque de l’anxiété, souvent (mais pas toujours) liée à des expériences antérieures de discrimination raciale. Deuxièmement, l’évitement, l’aversion ou l’hostilité raciale peuvent être communiqués indirectement par des symboles, des langages codés ou des actions. Cela distingue l’expérience raciale d’autres facteurs de stress pouvant causer un traumatisme, et le fait que l’insulte raciale puisse être transmise par divers mécanismes multiples la rend unique.” (Carter & Pieterse, 2020).
Approche psycho-corporelle
Un regard psycho-corporel se veut primordial dans cette réflexion, puisque le racisme est avant tout le fruit d’un jugement porté sur des origines perçues, donc sur le corps d’une personne. Quand les mots manquent, des techniques comme la cartographie corporelle (body mapping, Barnes & al., 2024) permettent de lier les “expériences de dehors” avec “ce qui se passe à l’intérieur de son corps”. Plus que des conséquences sur la santé mentale, des études démontrent le lien entre l’expérience du racisme et un vieillissement prématuré (Liu and Kawachi, 2017). De récentes études en génomique sociale affirment que les discriminations raciales sont inscrites dans la transcription génétique “Plusieurs études ont identifié un schéma commun d’altérations transcriptionnelles qui est activé par une activation chronique de faible intensité du système nerveux sympathique (SNS) lors d’expériences de désavantage socio-économique, de rejet social ou de menace.” (Thames & al., 2019).
L’exposition répétée au racisme, qu’il soit direct ou indirect, active le système nerveux sympathique, responsable de la réaction de survie « lutte, fuite ou figement » face à une menace. Cette activation déclenche une libération d’adrénaline et de noradrénaline, accélérant le rythme cardiaque, la respiration et la tension musculaire. Si ces réponses sont adaptatives à court terme, leur répétition chronique, comme c’est le cas chez les personnes racisées, maintient l’organisme dans un état d’alerte prolongé. Cette hyperactivation du système sympathique perturbe la régulation de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HPA) et favorise la sécrétion continue de cortisol, menant à un déséquilibre du système immunitaire et à une inflammation chronique. Cette vigilance constante se traduit par une altération des marqueurs biologiques du stress, une fatigue physiologique et un risque accru de maladies cardiovasculaires, métaboliques et auto-immunes. En parallèle du système nerveux sympathique, le système nerveux parasympathique joue un rôle essentiel dans la régulation et la récupération après une activation de stress. Il agit comme un frein, permettant au corps de ralentir, de retrouver un rythme cardiaque stable, et de restaurer les fonctions digestives et immunitaires. Or, face au racisme — qu’il s’agisse d’expériences directes, de micro-agressions ou de la simple anticipation d’un traitement discriminatoire — cette régulation devient compromise. Le corps, constamment en vigilance, peine à réactiver le parasympathique, et reste bloqué dans une alerte physiologique de basse intensité. Ce déséquilibre entre activation (sympathique) et apaisement (parasympathique) contribue à une hypervigilance corporelle, une tension musculaire chronique, des troubles du sommeil et une fatigue nerveuse. À long terme, cette dérégulation du système nerveux autonome empêche la restauration du calme intérieur, maintenant le corps dans un état de stress racial incarné, tel que l’a décrit Resmaa Menakem (2017) dans son approche du « trauma racial logé dans le corps ».
L’espace thérapeutique
Comme mentionné plus tôt, l’espace thérapeutique n’est pas neutre. Il est en réalité une énième scène mettant en jeu les inégalités sociales de notre époque. Malheureusement, certaines personnes racisées découvrent cette triste réalité quand elles vont consulter, alors qu’elles sont déjà vulnérables. Leurs vécus peuvent être minimisés, mis de côté: “On voit ce qu’on veut voir”, “Oui mais il ne faut pas s’appesantir, ressasser les choses négatives” (d’Almeida, 2022).
Ces expériences négatives en thérapie amènent à la création de listes de thérapeutes “safe, situé.e.s” ou avec une “approche décoloniale”. Ces regroupements basés sur le volontariat ou les recommandations, rendent la consultation de nouveau accessible et sécure pour une partie de la population. Cependant, cela n’empêche pas les dérives et la commercialisation de cette approche tant recherchée. De manière très personnelle, je me permettrai de dire que si l’on attend de n’importe quel.le psychologue de pouvoir accueillir une personne en dépression, on devrait en attendre tout autant concernant le racisme. Et pour cela, il est nécessaire de former, dès la fac, les psychothérapeutes en devenir.
La place de la formation
L’institutionnalisation de la lutte contre les discriminations devra passer par la formation. Des formations privées existent, nous pouvons citer celle de l’experte en racisme, Racky Ka-Sy. Cependant, une seule personne ne peut former les 3 500 psychologues diplômé.e.s chaque année, car le racisme ne relève pas seulement d’attitudes individuelles ou de préjugés isolés. Il s’inscrit dans des dynamiques de groupe et de compétition pour des ressources symboliques et matérielles, telles que décrites par la théorie du conflit réel (Sherif, 1954). Cette théorie montre que les tensions intergroupes émergent naturellement lorsqu’il existe une perception de compétition entre groupes, entraînant hostilité, stéréotypes et discrimination. Appliquée aux contextes contemporains, elle met en lumière comment les structures sociales racialisées nourrissent des formes chroniques de stress et d’exclusion, avec des conséquences directes sur la santé mentale.
Dès lors, institutionnaliser la formation sur le racisme et la santé mentale dans les cursus de psychologie relève d’une exigence scientifique et éthique. Sans compréhension des rapports sociaux et de leurs effets corporels et psychiques, le risque est de pathologiser des réactions à un système d’oppression plutôt que de les reconnaître comme des réponses adaptatives à une violence systémique. Former les futurs psychologues à ces enjeux permettrait non seulement de mieux accompagner les personnes issues de minorités racisées, mais aussi de repenser la pratique clinique à la lumière de la psychologie sociale.
Actuellement, et à ma connaissance, seuls les masters de psychologie sociale et les cours de psychologie sociale en licence apportent une lecture contextuelle des événements. Souvent, ces cours ne sont pas concrètement en lien avec des cas cliniques, ce qui rend difficile leur application en thérapie. C’est le travail que je m’applique à faire pour les licences de psychologie du campus bordelais de l’Institut Catholique de Toulouse, dans le but d’éveiller les esprits critiques et informés des apprenant.e.s. La psychologie sociale constitue une véritable mine d’or pour comprendre les liens entre racisme et santé mentale, grâce à ses nombreuses théories qui permettent d’analyser comment les dynamiques intergroupes, les stéréotypes et les biais cognitifs influencent les expériences subjectives et corporelles des individus.
La psychologie sociale comme pilier
La théorie de la menace du stéréotype (Steele & Aronson, 1995) montre par exemple que le simple fait d’appartenir à un groupe stigmatisé peut générer une anxiété de performance et une hypervigilance, consommant des ressources cognitives et émotionnelles à long terme. La théorie de la catégorisation sociale (Tajfel & Turner, 1979) explique quant à elle comment le besoin d’appartenance conduit à diviser le monde en groupes « nous » et « eux », processus à la base des préjugés et de la déshumanisation. Les recherches sur les biais implicites (Greenwald & Banaji, 1995) montrent que même en l’absence d’intention discriminatoire consciente, des mécanismes automatiques peuvent maintenir des inégalités dans les interactions quotidiennes, y compris dans le champ de la santé mentale. Enfin, des outils comme le test IAT (Implicit Association Test), est conçu pour mesurer la force des associations automatiques entre des concepts (par exemple, “Noir” et “négatif”, “Blanc” et “positif”). Ce test a révélé que des préjugés raciaux implicites sont présents chez une majorité d’individus, y compris chez ceux qui se déclarent non racistes. Ces biais, souvent inconscients, influencent les comportements, les décisions et les interactions cliniques, contribuant à des inégalités de traitement dans les soins psychologiques et médicaux (FitzGerald & Hurst, 2017). L’IAT est en libre accès sur le site de l’Université de Harvard, permettant ainsi de mesurer ses propres biais implicites. Cela constitue la première des quatre étapes nécessaires à la réduction des préjugés, selon Devine et al. (2012), qui décrivent ce processus comme un travail actif et continu d’autoréflexion, de vigilance et de réapprentissage.
Mesurer pour mieux appréhender
Pour répondre à ce besoin de formation, il est nécessaire d’évaluer et mesurer les réalités de la population racisée en France. Pour cela, de nombreuses échelle existent aux États-Unis (d’Almeida, 2022):
the General Experiences of Discrimination Scale (GED ; Landrine & al., 2006) : l’échelle générale des expériences de discrimination
the Major Racist Event Scale (MRE; Williams & al., 1997) : l’échelle des événements racistes majeurs
the Racism and Life Experience Scale (RaLES; Harrell, 2000) : l’échelle du racisme et l’expérience de vie
the Race-Related Events Scale (Waelde & al., 2010) : l’échelle des événements liés à la race
the Perceived Racism Scale (PRS; McNeilly & al., 1996) : l’échelle du racisme perçu
the Index of Race-Related Stress (IRRS ; Utsy & Ponterotto, 1996) : l’indice de stress lié à la race
the Schedule of Racist Events (SRE ; Landrine & Klonoff, 1996) : l’agenda des événements racistes
the Race-Based Traumatic Stress Symptom Scale (RBTSSS; Carter & al., 2013) : l’échelle du symptôme de stress traumatique lié à la race
Ainsi, il est nécessaire d’envisager une traduction ou une adaptation de ces échelles au contexte français. Pour cela, un travail d’investigation sur le rapport à l’identité des personnes racisées en France, à leurs groupes sociaux, à leur parcours migratoire est essentiel pour capturer la complexité de notre population et leur proposer le soin le plus adapté possible.
“Le clinicien ne peut ignorer que l’histoire de vie d’un sujet est enchâssé dans une histoire qui précède et englobe le sujet. Il ne peut davantage ignorer que lui-même appartient à une société dont il est l’héritier et l’acteur” (Chaussoy, 2022, page 10)
Approche thérapeutique
En parlant de soin, voici quelques points qui semblent ressortir des études, retour de patient.e.s et des échanges avec d’autres psychologues. Avant toute approche ou thérapie particulière, la première étape est de simplement écouter et valider les ressentis de la personne. Dans les travaux de cartographie corporelles, les enfants rapportent: “j’aimais que tu nous croies toujours et que tu ne disais pas non, non, ça ne s’est pas passé comme ça.” (Barnes & al., 2024). Comme nous l’avons vu précédemment, le racisme est un stress chronique, qui engendre une activation continue du système nerveux sympathique et une hypervigilance. Un cadre doux et bienveillant permettra de rassurer la personne qui vient consulter. Dans un second temps, il est nécessaire de s’éduquer, de s’informer. Ce n’est pas à votre patient.e de vous apprendre les dynamiques d’oppression systémique. Il ne s’agit pas de connaître les détails liés à sa culture qui vous seront inconnus, et c’est normal. En revanche, une bonne compréhension de notre société colonialiste est essentielle, ainsi que de l’actualité et de ce qu’elle engendre. De nombreuses ressources sont disponibles à ce sujet, une partie est listée dans la Discrithèque (lien dans la sitographie).
Voici quelques propositions thérapeutique pour engager le système parasympathique:
création d’un lieu sûr
techniques de relaxation : cohérence cardiaque, méditation, Jacobson
techniques d’ancrage : 5 sens, se situer dans le présent, sentir ses pieds dans le sol
techniques dans le corps : scan corporel, visualiser la gêne dans le corps qui diminue, brain gym (mouvements avec membres opposés)
modèles thérapeutiques telles que l’EMDR ou les TCC par exemple
Conclusion
Pour conclure, le racisme n’est pas une expérience isolée, il fait partie intégrante de la vie de millions de Français.e.s. Définies comme un stress chronique, les expériences racistes finissent par inhiber l’activation du système parasympathique et sur-stimuler le système sympathique, entraînant une inflammation continue et de l’hypervigilance. Les conséquences du racisme sur la santé mentale sont nombreuses et nous ne les citerons pas à nouveau ici, en revanche leur existence témoigne de l’urgence de leur prise en charge au sein des espaces thérapeutiques. Pour cela, une étude rigoureuse est nécessaire afin de déterminer les liens entre les personnes racisées de France et leur identité. Ceci permettra par la suite de mettre en place une institutionnalisation des formations sur le racisme, pour une prise en charge ancrée dans le contexte psychosocial de notre pays.
